SpcAudACE

SpcAudace 4.3 : nouvelles fonctionnalités

Date de la version : 20/3/2016

SpcAudace 



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 Plan de la page


 English translation


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1. Calibration automatique sur lampe Relco - augmentation de la robustesse et de l'efficacité : Top of the page

  1. Exemple 1 (spectre) : spc_calibrerelco lampe-vega.fit
  2. Exemple 2 (spectre) : spc_calibrerelco relco_aply_atik314.fit
  3. Exemple 3 (spectre) : spc_calibrerelco relco_lisa_atik314.fit

Vous pourrez constater que les spectres produits sont calibrés correctement bien qu'étant trés différents :

image image image
Loi linéarisée : 2886.76631345+3.37285663175*(x-1)
Loi de calibration : 2886.76631345+3.38384387458*(x-1)+0.000251413395824*(x-1)^2+-2.31460205948e-07*(x-1)^3+3.23025719156e-11*(x-1)^4 avec RMS=0.446538462769
Loi linéarisée : 3233.130003+3.45709632964*(x-1)
Loi de calibration : 3233.130003+3.47160610322*(x-1)+0.000368006224486*(x-1)^2+-3.92793765776e-07*(x-1)^3+8.6713122466e-11*(x-1)^4 avec RMS=0.204681783966
Loi linéarisée : 3839.6167759+2.59232395042*(x-1)
Loi de calibration : 3839.6167759+2.59435803351*(x-1)+-5.22124759755e-06*(x-1)^2+4.35867627976e-09*(x-1)^3+-1.19076733262e-12*(x-1)^4 avec RMS=0.0733749973154
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Les raies de la lampe Relco se supperposent bien que les spectres soient obtenus avec des spectrographes et des caméras différents.

L'algorithme de calibration automatique d'Spcaudace s'adapte donc à beaucoup de situations :

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2. Affichage des informations récapitulatives en fin des pipelines : Top of the page

À la fin de l'execution des pipelines, un récapitulatif décrit les résultats obtenus :

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Tous les résultats des opérations sont mémorisés dans l'entête des fichiers FITS.


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3. Calcul de la résolution améliorée et plus robuste : Top of the page

Durant les pipelines, la résolution est calculée automatiquement et le résultat est affichée en fin de traitement. Elle est aussi mémorisée dans l'entête FITS des spectres pour garder cette information avec le profil.

Exemple 1 (spectre) :
spc_autoresolution llampe-vega.fit
Exemple 2 (spectre) :
spc_autoresolution lrelco_aply_atik314.fit
Exemple 3 (spectre) :
spc_autoresolution lrelco_lisa_atik314.fit
La résolution pour la raie 5852.49 vaut : 518
Résolution typique d'un spectroscope Aply, entre 500 et 650 selon la camera et la fente.
La résolution pour la raie 5852.49 vaut : 605
Résolution typique d'un spectroscope Aply, entre 500 et 650 selon la camera et la fente.
La résolution pour la raie 5852.49 vaut : 919
Résolution typique d'un spectroscope Lisa, entre 850 et 1000.

La raie sur laquelle est mesurée la résolution spectrale est choisie de façon judicieuse : elle est choisie parmi les raies de calibration et est celle la plus proche du centre du spectre.


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4. Spectre dynamique - une version en fausse couleurs est désormais aussi générée : Top of the page

  1. Mettre tous les spectres (archive de ces spectres) sur lesquels faire les mesures dans un répertoire.
  2. Définir ce répertoire comme répertoire de travail : dans Audace, menu Configuration/Répertoires.
  3. La commande est disponible depuis le menu "SpcAudace/Astrophysique/Construit le spectre dynamique 2D d'une série de profils".
    Synthaxe :
    spc_dynagraph lambda_deb lambda_fin lambda_reference interpolation(o/n) RA_d RA_m RA_s DEC_h DEC_m DEC_s
  4. Prendre les coordonnées de l'astre sur Simbad, format FK5, ici :16 00 20.005 -22 37 18.14
  5. Création du spectre dynamique : spc_dynagraph 6545 6585 6562.82 o 16 00 20.005 -22 37 18.14.
  6. Le résultat sont les fichiers image del_Sco_dynagraph.png et del_Sco_dynagraph.ps.

    imageimage

  7. Remarques : on voit bien les variations du pic bleu de la raie d'émission, les tirets noirs le long de l'axe vertical de droite indiquent la position des profils utilisés.
La fonction spc_dynagraph est un outil tout en un qui :
    1. met les spectres à l'échelle au continuum sur une longueur d'onde commune ;
    2. corrige de la vitesse héliocentrique ;
    3. découpe sur la zone demandée ;
    4. trace les axes gradués et légendés autour du spectre 2D dynamique ;
    5. produit trois versions du spectre dynamique : en niveaux de gris, colorisé et postscript (utile pour les publications).


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5. Ajout d'une méthode supplémentaire pour la calibration à partir d'un fichier texte : Top of the page

Ajout d'une méthode supplémentaire pour la calibration (spc_calibrefile). Voici les étapes pour mettre en oeuvre cette méthode de calibration :
  1. Ouvrir le spectre 2D brut de la lampe de calibration.
  2. Repérer à mi-hauteur de l'image avec la souris la position X (absisse) approximative des raies à utiliser.
  3. Dans le répertoire de travail, écrire un fichier texte nommé lines_file.txt et constitué de 2 colonnes. Par exemple, pour un Lhires3 2400 l/mm réglé sur Ha :
    114 6532.88
    678 6598.95
    1378 6678.28
  4. Lancer le pipeline 1 ou 2 : aucune fenêtre de calibration n'est alors ouverte durant le traitement qui s'effectue de façon autonome.
  5. Mettre à jour la position approximative des raies tous les 40 jours environs pour tenir compte des flexions mécaniques du spectrographe. La tolérence par défaut est de 30 pixels.
Exemples de contenu pour le fichier lines_file.txt :
Type de spectrographe et gamme de longueurs d'ondes couverte Calibration avec un Lhires3 2400 g/mm autour de Ha
Capteur CCD KAF1603
3 raies du néon visibles
Calibration avec un Lhires3 2400 g/mm autour de Hb
Capteur CCD KAF1603
4 raies principales de l'argon choisies
Contenu du fichier texte lines_file.txt 114 6532.88
678 6598.95
1378 6678.28
1340 4957.204
864 4884.96
552 4837.314
239 4788.92


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6. Dérougissement des spectres, utile pour l'analyse des nébuleuses planétaires : Top of the page

Les nébuleuses et a fortiori les nébuleuses planétaires (NP) sont le plus souvent situées dans le plan de la Voie Lactée. De la matière se trouvent entre la NP et nous, sur la ligne de visée. Cela entraîne une absorption des longueurs d'ondes bleues : on parle alors de rougissement du spectre. Selon la position de l'objet dans le ciel, le coefficient d'extinction interstellaire "c" est différent. Cela modifie donc l'intensité relative des raies. Il est alors nécessaire de "dérougir" le spectre pour faire des mesures correctes de l'intensité des raies.

Nous allons voir comment procéder sur l'exemple de NGC 6543, Cat's eye nebula située dans le Dragon.

image

  1. Mettre le spectre de NGC 6543 dans votre répertoire de travail.
  2. Les recherches bibliographiques (notamment S. Hyung et al. - 2000) donnent c=0.3 +/- 0.1.
  3. La commande est disponible dans le menu Astrophysique. Synthaxe :
    Usage: spc_dereddening nom_spectre largeur_Ha_Hb ?largeur_Hb?
  4. La mesure de la largeur à la base des raies Hα et Hβ donne : Hα=17 Å et Hβ=15 Å.

    image image

    Pour déterminer plus facilement les limites de la base des raies, il est utile de passer l'affichage des spectres en mode réél (non lissé) puis de recharger le profil :

    image

    Lançons la commande :
    spc_dereddening ngc_6543_20160313_1176.fit 17 15

    Le résultat obtenu indique :
    # Initials flux: Ha=447.84 ADU.A ; Hb=151.68 ADU.A ; Ha/Hb=2.95
    # Dereddeded flux: Ha=432.31 ADU.A ; Hb=151.68 ADU.A
    # Balmer decrement: Ha/Hb=2.85 ; d34_theoric=2.85
    # Interstellar extinction coefficient: c=0.0463715332247 ; E(B-V)=0.0317613241265
    # Dereddened spectrum saved as ngc_6543_20160313_1176_dered.fit

    Nous avons été prudent pour la largeur de la raie Hα qui est entourée de raies de [NII]. Élargissons la largeur d'intégration de la raie Hα à 22  Å pour tenir compte aussi des ailes de la raie.

  5. spc_dereddening ngc_6543_20160313_1176.fit 22 15

    Le résultat obtenu indique :
    # Initials flux: Ha=527.67 ADU.A ; Hb=151.68 ADU.A ; Ha/Hb=3.48
    # Dereddeded flux: Ha=432.37 ADU.A ; Hb=151.68 ADU.A
    # Balmer decrement: Ha/Hb=2.85 ; d34_theoric=2.85
    # Interstellar extinction coefficient: c=0.261622830469 ; E(B-V)=0.179193719499
    # Dereddened spectrum saved as ngc_6543_20160313_1176_dered.fit

    Le coefficient d'extinction mesuré étant désormais égale à 0.26, le spectre dérougit est prêt à être exploité (voir l'étape 7).

image

Le modèle utilisé pour le dérougissement se base sur plusieures étapes :

  1. Normalisation du spectre tel que le flux intégré de Hβ vaut 100  Å.ADU.
  2. Mesure du flux intégré (intégrale par la méthode composée des trapèzes) des raies Hα et Hβ donnant f_halpha et f_hbeta.
  3. Obtention de l'intensité (valeur du pixel associée à une longueur d'onde) dérougie pour Hα et Hβ grace au polynome empirique issu de mesures (Kaler J.B. , 1976, ApJS, 31, 517) :
  4. Calcul du coefficient d'extinction interstellaire c (développement de la formule de Acker, Dunod 2005, p278) :
    c=1/(f_hb-f_ha)*log10(f_halpha/(f_hbeta*d34))
    Où d34 est le décrément de Balmer théorique : d34=2.85.
    L'indice de couleur se calcule par : E(B-V)=c/1.48.
  5. Dérougissement du spectre (Kaler J.B. , 1976, ApJS, 31, 517) :
    Pour tous les échantillons (intensité associée à une longueur d'onde) du spectre, calculer :
    Idereddened=2.5634*lambda*lambda*1E-8-4.8735*lambda*1E-4+1.7636


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7. Nouvelle version de la mesure de la température et la densité électronique simultanée : Top of the page

La physique des nébuleuses à raies d'émission est régie par l'interaction rayonnement-matière. Ainsi, les intensités des raies d'émission sont définies par lois de la physique quantique décrivant les transitions des niveaux d'énergie (absorption, émission, désexitation) des espèces présentes : H, O++ et S+ entre autres. D'autre part, la physique statistique décrit le peuplement de ces niveaux selon les conditions du milieu (effets du rayonnement de l'étoile centrale entre autre) et les relie à la température électronique Te (en Kelvin) et à la densité électronique Ne (nombre d'électrons libres par cm3) alors produites. Par conséquent, les intensités des raies sont reliées à Te et Ne. Le plasma soumis au rayonnement UV de l'étoile centrale joue alors un rôle thermalisant où la température des électrons en libre échange a un sens cinétique. Pour davantage de développements (reposant sur les résultats de la physique quantique), je vous invite à lire Astronomie, astrophysique introduction d'Agnès Acker, Dunod, 2005, pages 274-281.

Cependant, les modèles utilisés ici sont des approximations et très souvent (Te,Ne) fluctuent de façon importante selon les zones de la NP, donc là où la fente du spectrographe se trouve. Les mesures ne concernent donc qu'une partie de l'objet. Ainsi, comparer les mesures à des valeurs moyennes de Te et Ne n'a donc aucun sens à moins d'effectuer nous même une série de spectres en déplaçant la fente sur l'objet, chose difficilement réalisable avec le matériel disponible chez les amateurs. Il est préférable de se réferer à un intervalle de valeurs.

Par conséquent, il apparaît crucial d'estimer une valeur de l'incertitude sur les mesures de Te et Ne, a fortiori comme sur toutes les mesures à caractère scientifique.
SpcAudace calcule l'incertitude associée aux mesures de Te et Ne, ce qui permet de comparer de façon raisonnée les résultats à ceux de la littérature et de porter un regard critique sur nos mesures.

image

  1. Mettre le spectre dérougi de NGC 6543 dans votre répertoire de travail.
  2. Les recherches bibliographiques (notamment celle de S. Hyung et al. - 2000) donnent :
  3. La commande est disponible dans le menu Astrophysique. Synthaxe :
    Usage: spc_tene profil_de_raies_etalonne largeur_raies_4959-5007 largeur_raies_4363 largeur_6717 largeur_6732
  4. La mesure de la largeur à la base des différentes raies donne : [OIII 4959-5007]=17 Å, [OIII 4363]=15 Å, [SII 6717]=12 Å et [SII 6732]=12 Å.

    image image

    Lançons la commande :
    spc_tene ngc_6543_20160313_1176_dered.fit 17 15 12 12

    Le résultat obtenu indique :
    # R(OIII)=236.809862552 ; Te=9825 +/- 436 K
    # R(SII)=0.53595464573 ; Ne=7625 +/- 2905 cm^-3

    La valeur de Te est compatible avec les valeurs usuelles des NP. Réduisons la largeur d'intégration des raies [SII] pour tenter de diminuer l'incertitude : [OIII 4959-5007]=17 Å, [OIII 4363]=15 Å, [SII 6717]=10 Å et [SII 6732]=10 Å.L'incertitude est un bon critère pour converger vers la mesure la plus juste.

  5. spc_tene ngc_6543_20160313_1176_dered.fit 17 15 10 10

    Le résultat obtenu indique :
    # R(OIII)=236.809862552 ; Te=9825 +/- 436 K
    # R(SII)=0.53595464573 ; Ne=7625 +/- 1610 cm^-3

    Compte-tenu des incertitudes, nous obtenons à ce stade une mesure de Te et Ne qui est très proche de celles de la littérature. Ces mesures sont néanmoins liées à la zone de la NP où se trouve la fente.

Le modèle utilisé pour le calcul approché de la température électronique Te et de la densité électronique Ne est basé sur les relations décrite dans l'article d'Agnès Acker (A. Acker, 2011) ainsi que dans son livre (Astronomie astrophysique, Dunod, 5e éd. 2013, p315-317). Il existe d'autres modèles donnant des résultats plus ou proches de celui utilisé ici comme le modèle développé par (Osterbrock & Ferland, 2006), (Kwok, 2007), (Kaler, 1986) ou encore (Acker & Jaschek, 1995).

  1. Mesure du flux intégré (méthode composée des trapèzes) des raies [OIII] à 4363 Å, 4959 Å et 5007 Å donnant I_4363, I_4959 et I_5007. L'incertitude sur les flux sont issues de l'erreur de quadrature.
  2. Calcul du rapport des raies : RO3=(I_5007+I_4959)/I_4363.
  3. Calcul final de Te : Te=3.29*1E4/ln(RO3/8.32).
  4. Mesure du flux intégré des raies [SII] à 6717 Å et 6731 Å donnant I_6717 et I_6731.
  5. Calcul du rapport des raies : RS2=I_6717/I_6732.
  6. Calcul final de Ne : Ne=1E2*sqrt(Te)*((RS2-1.49)/(5.62-12.8*RS2)).
  7. Calcul des incertitudes sur les mesures de Ne et Te (méthode de la différentielle logarithmique).

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